MAG 1 : Une séance d'écriture

Publié le par Nema Revi

 

MAG 1, 8 octobre 2010

 

Première séance de l'atelier d'écriture

 

Après la séance ouverte du lundi 27 septembre, lundi 4 octobre, c'était la première séance de l'atelier d'écriture et le début du Parcours 1 Entrées dans l'écriture, cycle 1.

 

Ce premier cycle a pour mot clé les liens, au sens très large du terme et dans tous les sens que l'on peut lui donner.

Au cours de la séance 1, il s'agissait de saisir le réel immédiat dans ce qu'il offre à l'œil, à l'oreille, aux sens, ce qui dans la banalité vient surprendre, et d'accrocher l'écriture à ces petits points de capiton dans la trame du quotidien.

 

Proposition 1

Il pleuvait lundi, alors pourquoi ne pas essayer de retrouver un instant où on a pu avoir un regard autre sur cette pluie, sur les êtres, les choses ou bien sur une petite scène croquée au vol ?


  Lecture du début des Champs d'honneur de Jean Rouaud, qui évoque la pluie en Loire-Inférieure comme on disait alors.


On pouvait aussi se souvenir des haïkus :


Apaisant l'esprit

au cœur de la forêt

l'eau s'égoutte

Hôsha

 

Proposition 2

Des jours précédents, ne peut-on faire surgir ainsi quelques instantanés ? Ainsi Claude Roy :

 

Belle-Île, 9 septembre 1992

Plaisir, dans le Times, de ces trouvailles qu'on ne fera jamais dans nos journaux. Ainsi la nouvelle que les enfants du collège de Uppingham, dans le Leicestershire, sont enfin autorisés à porter des cravates à raies bleues et blanches, au lieu de la cravate noire qu'ils portaient en signe de deuil depuis 1901, mort de la reine Victoria.

 

 

Belle-Île, août-septembre 1992

Un peu de brume de chaleur, la brume juste avant la brume, paysage à peine brouillé.

 

Choses légères : l'oiseau qui vole, la pensée qui naît, le bien qu'on veut à qui on aime, le rire d'un petit enfant.

Claude Roy, Les Rencontres des jours (1992-1993), Gallimard, 1995, p.119.

 

Cette proposition a fait surgir un lapin, un arc-en-ciel et le deuil d'une amie chère.

 

Proposition 3

Et comme les participants à l'atelier ont beaucoup écrit sur ce qu'ils avaient retenu des jours passés, de ces notes, ils ont pu encore extraire juste quelques mots, les plus intenses, sous forme d'un poème à la manière de Rimbaud, « Enfances, III », Illuminations :

Il y a...

Chaque notation se déploie à partir d'un il y a et s'écrit au présent de l'indicatif.

 

Proposition 4

Enfin, en prenant appui sur une seule des notations que le réel lui avait offertes, chacun a développé un récit à la troisième personne...

Un récit de quelques lignes bienvenues.

 

 

 

Publié dans ATELIER D'ÉCRITURE

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